

Le 
    montage expérimental RETOF (Temps 
    de vol avec réflectron) est présenté sur la figure. Ce dernier peut être subdivisé 
    en deux régions, pompées différentiellement. La première contient la source 
    d'agrégats, la seconde le spectromètre de masse à temps de vol basé sur l'usage 
    d'un réflectron. Les agrégats sont produits par vaporisation laser ; 
    pour produire des agrégats de fluorure de sodium, on vaporise un barreau de 
    sodium, le fluor contenu dans le SF6, étant lui même dilué dans 
    le gaz porteur He et généralement pulsé à 2,5 Hz, sous une pression de 5 bars. 
    Ce gaz porteur permet le transport des agrégats vers l'aval du temps de vol, 
    ainsi que leur thermalisation. Lorsque l'on étudie des agrégats neutres, les 
    espèces chargées doivent être défléchies. Le faisceau de neutres est alors 
    collimaté en direction du Wiley Mac-Laren. Cet appareil consiste en un empilement 
    de 3 plaques électrostatiques judicieusement placées, les deux premières étant 
    portées à de hautes tensions. Les agrégats neutres sont manipulés (lumière 
    femto suivant un schéma pompe-sonde) entre ces deux plaques, le faisceau laser 
    « sonde » les ionisant. Le rôle du Wiley Mac-Laren est de corriger 
    la dispersion spatiale du jet d'agrégats, cette dernière ayant tendance à 
    dégrader la résolution temporelle des pics observés après le temps de vol. 
    Une autre source d'élargissement de ces pics provient de la dispersion en 
    vitesse des agrégats sortant de la source. Cette difficulté est évitée par 
    l'emploi du réflectron (deux plaques électrostatiques dessinées et orientées 
    spécifiquement, et portées à de hautes tensions). En aval de ce dernier, des 
    galettes microcanaux permettent de détecter et de compter les agrégats, le 
    signal étant ensuite acheminé vers un oscilloscope à fréquence d’échantillonnage 
    élevée. Un micro-ordinateur, placé plus en aval, permet de traiter les données 
    en temps réel. La synchronisation des différents éléments constituant le montage 
    expérimental (contrôle du barreau rotatif, du laser de vaporisation, de l'ouverture 
    de la vanne, des différents lasers) est gérée par un microprocesseur dont 
    la précision est de l'ordre de la microseconde.