Par certains égards, ce montage MEIBE1 (Faisceaux confluents) pourrait être qualifié d'«ancêtre » de l'anneau de stockage, mais cela constituerait un jugement trop sévère si l'on se place, par exemple, du point de vue de la résolution en énergie, très comparable entre les deux machines (autour d'1 meV). En revanche, un clair avantage de l'anneau est la possibilité de stockage des cibles ioniques et donc leur relaxation. En effet, les sections efficaces d'excitation et de recombinaison dissociative sont très sensibles à l'état interne de l'ion cible (électronique et rovibrationnel), et il est donc critique de pouvoir caractériser cet état, même s'il est délicat, voir impossible, de maîtriser complètement la rotation. Dans ce dispositif à simple passage, une relaxation partielle est obtenue en jouant sur la nature de la source (de type Teloy, connue pour le faible degré d'excitation des ions produits), la pression qui y règne, ainsi que sur l'utilisation d'un gaz tampon.

Comme cela apparaît sur la figure, les électrons sont produits au sein d'un canon, modulés pour distinguer le bruit du signal, puis mis en confluence avec le faisceau ionique à l'aide d'un champ magnétique croisé à un champ électrique dans un analyseur appelé « trochoïdal », pour être enfin séparés des produits neutres et du faisceau primaire d'ions dans un second analyseur. Les ions sont accélérés à vitesse nominale dans un Van de Graaff. Les réactants sont collectés dans des coupes de Faraday tandis que les produits neutres le sont sur un détecteur sensible en énergie, du type barrière de surface. En outre, la détermination de sections efficaces absolues nécessite celle du facteur de forme qui quantifie le degré de recouvrement des faisceaux ionique et électronique dans la région d'interaction ; ce paramètre est obtenu à l'aide de fentes mobiles situées dans cette région.

Systèmes étudiés : HeH+, CN+, HCN+/HNC+, HCO+