Cette
technique FALP-MS (Post-décharge en
écoulement avec sonde de Langmuir et spectromètre de masse) pourrait être
qualifiée de réacteur chimique, la chimie se matérialisant au sein d'un plasma
froid. On n'y mesure pas une section efficace pour un ion donné, mais un coefficient
de vitesse correspondant à une température électronique, température assimilable
à celle des autres constituants du plasma –dont les ions-, et en définitif
fixée par les parois de l'enceinte expérimentale (soit généralement 300 K).
L'ion étudié est
produit le long de l'écoulement, l'ion précurseur étant un parent du gaz porteur,
soit He+. Ce dernier, qui maintiendrait l'ionisation du plasma
en ne se recombinant pas efficacement avec les électrons, est converti en
He2+ par réaction termoléculaire, à une pression d'environ
2 Torrs. Les ions moléculaires cibles sont, à ce stade, produits via des réactions
ion-molécule, de telle sorte qu'ils sont les seuls présents en aval de l'écoulement,
hormis la présence des électrons avec lesquels ils vont pouvoir se recombiner.
La (les) population(s) ionique(s) est (sont) contrôlée(s) à l'aide d'un spectromètre
de masse, mobile dans l'écoulement. Les coefficients de vitesse ne sont pas
extraits de l'observation des espèces produites (neutres) par le processus
de recombinaison, mais de la mesure du taux de disparition des réactants (les
électrons pour des mesures absolues). La densité électronique le long du plasma
est évaluée à l'aide d'une sonde de Langmuir.